POESIE DES FLEURS DE PRINTEMPS
VERTE PRAIRIE DONT LA CHEVELURE ONDOYANTE SOUS LE VENT
INSUFFLE VIGUEUR ET LUMIERE A TOUS LES ETRES VIVANTS.
PORTEES PAR CETTE DOUCE QUIETUDE, LES FLEURS S’EPANOUISSENT,
LA RIVIERE COULE JOYEUSEMENT, EMPLIE DES DERNIERES NEIGES,
EMPORTANT AVEC ELLE, CE FEU QUI A BRULE TES ULTIMES DESIRS.
ASSIEDS-TOI PRES DE MOI,
ECOUTE MON CHANT LIMPIDE, CELUI DE LA TERRE MERE,
LAISSE-TOI BERCER CONTRE MON CŒUR,
TOI QUI VEUX ETRE SAGE,
TES IDEAUX S’ENVOLENT AU VENT COMME CES ASTRES DE LUMIERE.
TOURNE TON REGARD VERS LA TERRE,
IL EST TEMPS DE TE REPOSER DANS LA TRANQUILITE.
CAR DANS CE QUI EST VISIBLE A L’EXTERIEUR,
PEUT SE REVELER LA CONNAISSANCE DES MYSTERES INTERIEURS.
Séverine Perron & Laura Wencker
POESIE D’ETE
SOLEIL BRULANT.
JE ME SOUVIENS. DES TERRES ROUGES. LA-BAS.
J’AI APPRIS A T’AIMER.
J’AI SENTI LE VENT CHAUD SUR MA PEAU.
CADQUES. NAMIBIE. CORSE
TES TERRES ARIDES S’OFFRENT GENEREUSEMENT A NOS REGARDS D’AMANTS.
IMPUDIQUES. LIBRES. INNNOCENTS.
LA-BAS. J’AI APPRIS A AIMER.
FEMME AIMANTE.
SOLEIL LEVANT, M’OFFRIR A TES SOURCES, TES LACS ET TES RIVIERES, TES COTES ESCARPEES
AU MIRACLE DE LA VIE.
SOLEIL COUCHANT, ACCUEILLIR LA LANGUEUR ET LE RYTHME LENT.
RESSENTIR.
LE VIVANT EN EXPANSION, TELLE UNE ASTERACEE S’OFFRE A LA BEAUTE DE L’ETE.
AIMER, NE JAMAIS CESSER D’AIMER.
NOS ENFANCES INNOCENTES SONT LES SOURCES IMMACULEES DE L’AME DU MONDE.
Séverine Perron & Laura Wencker
POESIE D’AUTOMNE
RESSENS LA TERRE, PETITE INDIENNE,
NOTRE TERRE MERE,
TOI QUI EST VENUE AUX PREMICES DE L’AUTOMNE, OU TOUT EST HARMONIE,
QUAND LA LUMIERE COMMENCE A DESCENDRE DU CIEL VERS LES FORETS ET MONTAGNES,
CONTER COMBIEN LES GRAINES SONT ESSENTIELLES A PROTEGER POUR DEMAIN.
DANS NOTRE CŒUR BIEN AU CHAUD,
LE TEMPS D’UN REVE
D’UN ECLAT DE SOLEIL QUE TU MANGES ASSISE
TES NATTES AU VENT
TU ES PETITE FLAMME
JE SUIS TERRE QUI NOURRIT
CELLE QUI PERMET A TOUT DE VIVRE, D’ESPERER.
TU ES CELLE QUI PORTE ET PROTEGE
JE SUIS TON CLAN ET TA LIGNEE, TON TERRITOIRE
TU ES CELLE QUI PORTE EN SES MAINS LE CŒUR DE LA TERRE,
COMME L’ONT FAIT TA MERE, TA GRAND-MERE ET TOUTES CES LIGNEES DE FEMMES AVANT TOI.
TU ES CETTE LUEUR DE VIE
QUE TOUTES LES FEUILLES EMBRASENT DE CETTE PARURE D’OR
AVANT DE RETOURNER A NOTRE TERRE MERE
DESSINANT CETTE EMPREINTE D’AMOUR SUR LES FEUILLES QUE TES CRAYONS CARESSENT.
TU ES AMOUR, PETITE INDIENNE,
LA VIE S’ECHAPPE DE TOI COMME UNE CASCADE RIEUSE, ABONDAMMENT,
DEVENANT FLEUVE GENEREUX ET ONDOYANT POUR FINIR VASTE OCEAN.
NE JAMAIS CESSER DE CROIRE, NE JAMAIS CESSER D’AIMER.
Séverine Perron & Laura Wencker
POESIE D’HIVER
L’IMAGE EST GRANDIOSE
LA BRUME FROLE LA MONTAGNE AVEC LA DOUCEUR D’UNE PLUME DE MILAN NOIR
POUR ME SOUVENIR D’OU JE VIENS
POUR ME RAPPELER OU TU VAS
JE SUIS PARTIE DE TRES LOIN
POUR ARRIVER JUSQU’A MOI.
J’AVAIS PEUR DES LONGUES NUITS D’HIVER
JE NE VOYAIS PAS EN MOI LE GRAND MYSTERE
L’AIR HUMIDE DE LA CASCADE M’A GUIDEE
JUSQU’A LA DOUCEUR DE LA PLUME DE LA GARDIENNE DE LA MONTAGNE DE FEU.
POUR QUE JE ME SOUVIENNE DU LIEN A MA TERRE
POUR QUE JE LAISSE LA SOLVE DE L’EAU GUERISSEUSE
POUR QUE JE GARDE EN MON VENTRE LE FEU SACRE
POUR QUE JE ME RAPPELLE LES VENTS TOUT EN HAUT
POUR QUE JE RESPECTE LA MONTAGNE
QUE JE VOIS L’ESPRIT EN TOUTE CHOSE.
QUE JE N’OUBLIE PAS MON HISTOIRE.
Séverine Perron & Laura Wencker
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